L'O.A.A est l'acronyme de occiput-atlas-axis. Pour être raccord et fonctionner normalement ces trois éléments de notre squelette doivent avoir un alignement parfait. Logiquement ce trio est ajusté à la perfection ou tout au moins est prévu pour cela.
Notions d'anatomie des vertèbres cervicales
L'Occiput se trouve à la base arrière du crâne et vient poser sur la vertèbre Atlas. Ce socle permet en théorie d'être légèrement articulé ce qui n'est pas le cas en pratique. Ensuite on trouve la jonction Atlas-Axis qui a la particularité de ne pas être constituée d'un disque intervertébral. Ceci permet aux deux vertèbres que sont C1 et C2 (Atlas et Axis) d'être solidaires il va donc de soit que si l'une est légèrement hors de son axe l'autre subit des tensions sujettes à la formation de douleurs (point de départ des cervicalgie).
Si l'occiput repose sur l'Atlas et que cette dernière est désaxée alors la tête penche forcément d'un côté ou de l'autre de l'axe central du corps. Dans sa manifestation cela induit un certain nombre de déséquilibres que le corps devra intégrer tout au long de son existence.
Une autoroute à fort trafic
Un autre paramètre entre en jeu au niveau de ces trois fixations. Une vascularisation importante passe par les extérieurs de l'Atlas et de l'Axis. Ce sont les artères vertébrales présentes de chaque côté de l'Atlas. Ces artères passent par deux trous traversaires situés dans la vertèbre atlas. Le fait que cette vertèbre soit non alignée peut justifier une compression de ces artères entraînant un ralentissement de l'irrigation avale.
Le passage central laisse une large place à l'ensemble des connections entre le canal vertébral et le trou occipital. Pourtant quelques degrés de décalage de l'Atlas peuvent aussi affecter certains nerfs du système nerveux central.
Plusieurs forts ligaments maintiennent en place cette structure notamment le ligament cruciforme pour la jonction Axis-Atlas. Puis d'autres ligaments prennent le relais et renforcent le précédent ce sont les ligaments occipito-axoïdien, alaires et apical. L'ensemble joue sur le maintien du trio occiput-atlas-axis. Tout cela est en combinaison avec les muscles du cou et dorsaux.
L'occiput-atlas-axis forment à eux trois ce que l'on nomme le rachis cervical supérieur. Outre le fait d'être un point névralgique du corps lui sont dévolues des fonctions mécaniques spécifiques. C'est grâce au rachis cervical supérieur que l'on peut actionner la tête dans toutes les directions avec certaines limites à respecter.
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Mobilité du rachis cervical
Le rachis cervical supérieur permet une inclinaison de la tête à droite et à gauche d'environ 35° de chaque côté, la flexion environ 45°, l'extension pour 55° et la rotation pouvant aller de 35° à 50°
Logiquement si cette partie n'a subi aucun choc la tête s'inclinera de chaque côté pareillement et en cas de rotation l'angle devrait être égal. Le constat courant en rotation est un écart suivant les individus. Lorsque l'on calcule l'angle de rotation d'une même personne celle-ci devrait obtenir un résultat identique suivant si elle tourne la tête vers la gauche ou la droite. Ce qui n'est pas le cas si l'atlas n'est pas alignée.
En axant la C1, la rotation retrouve l'équilibre. Ces données bio-mécaniques sont nécessaires et aident à comprendre le but d'un alignement de la vertèbre atlas. La configuration idéale entre l'occiput l'atlas et l'axis autorise une souplesse accrue dans les mouvements et des angles accentués. L'expérience de la liberté de mouvement prouve une fois de plus l'intérêt d'avoir une Atlas alignée correctement.
En résumé l'atlas sert d'interface entre le crâne dont la base d'ancrage est l'occiput et l'axis la deuxième vertèbre cervicale. Si tout est imbriqué correctement l'architecture du corps est respectée, l'ensemble pouvant tourner au maximum de ses capacités. Dans le cas contraire les risques de problèmes posturaux sont accrus, les organes et d'autres parties du corps auront un facteur aggravant qui peut perturber leur fonctionnement.
Remettre l'atlas dans son axe trouve une fois de plus tout son sens que ce soit en curatif ou bien en préventif sachant de surcroît que cette action est indolore et dorénavant accessible à tous.